L'empreinte carbone est un indicateur qui vise à mesurer l’impact d’une activité sur l’environnement. Celle-ci se mesure via la quantité de gaz à effet de serre (GES) émise par une personne, une entreprise, ou encore un pays.
Réduire l’impact carbone d’une entité permet donc d’agir en faveur de l’environnement et de lutter contre le réchauffement climatique. L'empreinte carbone concerne :
Les ménages, via les transports, la nourriture qu’ils consomment ou encore le mode de chauffage de leur domicile.
Les professionnels, de par leur activité et les gaz à effet de serre qui en découlent.
L'empreinte carbone est une notion désormais omniprésente dans le quotidien des individus. Cet indicateur qui vise à mesurer l’impact d’une activité sur l’environnement s’applique à l’échelle des entreprises, ou encore des individus. En 2019, l'empreinte carbone de la France a augmenté de 7% par rapport à son niveau en 1995.
Le niveau de l'empreinte carbone française affiche donc une décroissance sur la dernière décennie. Alors quelle est la définition exacte de l'empreinte carbone ? Comment la mesurer, et de quelle manière réduire son empreinte carbone au quotidien ?
L'empreinte carbone : définition et rôle dans le quotidien des consommateurs
L'empreinte carbone n’est pas une notion récente, bien au contraire. Pendant la révolution industrielle, la consommation énergétique des Français augmente considérablement ; c’est notamment à cette période que l’ampoule voit le jour, tout comme les premiers véhicules à essence. Le terme d'empreinte carbone se concrétise alors, car il s’avère que le dioxyde de carbone est le gaz à effet de serre qui contribue le plus au réchauffement climatique.
L'empreinte carbone mesure l’impact d’une activité sur l’environnement, et plus particulièrement les émissions de gaz à effet de serre.
L'empreinte carbone : qu’est-ce que c’est ?
Lorsque l’on parle d'empreinte carbone, on désigne le volume de gaz à effet de serre produit. L’idée ici est de mesurer l’impact d’une activité sur l’environnement, et plus particulièrement les émissions de gaz à effet de serre générées. Cet impact s’exprime alors en dioxyde de carbone, ou CO2. Il s’agit donc de déterminer quelle quantité de CO2 retiendrait la même quantité de rayonnement solaire, et contribue donc au réchauffement climatique.
De manière générale, l'empreinte carbone est un terme employé pour désigner les émissions de gaz à effet de serre (CO2) d’un pays. Il comprend également celles liées aux importations internationales, ainsi qu’aux exportations vers d’autres pays. L’INSEE définit d’ailleurs l'empreinte carbone d’un pays comme sa demande finale intérieure, et cela peu importe que les biens et services soient produits sur le territoire ou importés.
Bien que l'empreinte carbone permette de désigner les pays les plus pollueurs, elle représente également un indicateur de richesse. Cet indicateur inclut en effet les émissions de GES associées aux biens et services importés, et exclut celles de ceux qui sont exportés. En d’autres termes, il permet d’évaluer les pressions sur le climat de la demande intérieure française, quelle que soit l’origine géographique des produits consommés. Pour comprendre cette notion, il est important de préciser que l'empreinte carbone se compose de trois émissions bien distinctes :
celles directes des ménages, comme le chauffage, le carburant des véhicules ou même les messages envoyés depuis un smartphone ;
les émissions issues de la production intérieure des biens et des services pour la demande intérieure et sur le territoire national. En somme : les industries, l’élevage d’animaux, l’exportation vers d’autres pays ;
les émissions émises par les biens et services importés sur le territoire national, comme le pétrole.
Les Gaz à Effet de Serre, que l’on retrouve également sous le sigle de GES, sont au cœur des préoccupations mondiales. Concrètement, cette notion vient définir tous les gaz en mesure d’absorber les rayons solaires, pour ensuite les redistribuer sous forme de radiations. Ce phénomène, particulièrement courant, est alors appelé « effet de serre ». Dans le secteur de l’énergie, on parle généralement du dioxyde de carbone, ou CO2, car il s’agit du gaz à effet de serre en lien directe avec la production d’énergie fossile ou biomasse. Il est toutefois important de noter que plus d’une quarantaine de gaz à effet de serre ont pour l’heure été recensés.
Zoom sur l'Histoire de l'empreinte carbone
Développée par l’activité humaine, l'empreinte carbone évolue surtout depuis la Révolution industrielle. L’invention de l’électricité, du téléphone ou encore des nouveaux modes de transports ont favorisé les émissions de gaz à effet de serre. Depuis 2020, les forfaits mobiles 5G contribuent également à l’augmentation de cette empreinte carbone.
Quelques chiffres clés à retenir sur l'empreinte carbone
En 2014, l'empreinte carbone est représentée par pas moins de 45 % d’émissions intérieures. Dans ce chiffre, s’y retrouvent 38 % de consommation des ménages, et 62 % des biens et services hors exportations consommées par les ménages. Les 55 % restants représentent les biens et services importés en France. Hormis l’augmentation du pourcentage de l'empreinte carbone au niveau de la France, il est important de connaître sa répartition. Courant 2017, voici sa composition dans les ménages français :
27 % comprennent le logement ;
29 % sont représentés par les transports ;
16 % sont représentés par l’alimentation ;
13 % comprennent les autres biens et services ;
9 % sont dus au service public, la santé ou encore l’éducation ;
enfin, 7% représentent l’équipement et l’habillement.
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L’alimentation produit effectivement des émissions de gaz à effet de serre. En effet, l’importation de nourriture, l’élevage d’animaux ou encore l’entretien des champs génèrent de la pollution, par le carburant notamment. L’agriculture représente environ % de l'empreinte carbone de l’alimentation des Français.
Comment mesurer son empreinte carbone ?
Bien que la transition énergétique soit un enjeu central dans la protection de l’environnement, le Gouvernement n’est pas le seul acteur habilité à réduire son empreinte carbone. Pour comprendre son propre impact sur l’environnement, chacun peut calculer son empreinte carbone. L’idée ensuite est bien évidemment de changer ses habitudes et sa manière de vivre, afin de limiter son impact environnemental.
Quelle est l'empreinte carbone des transports en France ?
En 2019, 31 % du total de l'empreinte carbone française était dû aux transports, devant l’agriculture ou encore le bâtiment. Le rôle de chacun est donc de favoriser un mode de transport plus écologique, à savoir les transports en commun, le vélo ou la marche à pied.
Les transports représentent environ 29% de l'empreinte carbone des Français en 2021.
Concernant les voyages et les longues distances, l’avion, le train ou encore le bateau restent les moyens de transport favorisés dans l’Hexagone. D’après le Gouvernement les transports représentaient environ 29% de l'empreinte carbone des Français en 2021. Plus de la moitié de l’impact est causée par les véhicules des particuliers, ainsi que par les poids lourds. La question des transports est donc directement liée à la problématique du changement climatique.
L'empreinte carbone générée en fonction de la distance et du mode de déplacement
Pour 1 Km
Vélo et trottinette électriques
Tramway
Métro
TER
Bus thermique
Moto
Voiture
2 g de CO2
3,1 g de CO2
3,8 g de CO2
25 g de CO2
103 g de CO2
168 g de CO2
193 g de CO2
100 Km
RER
Voiture électrique
TER
Autocar
Scooter
Moto
Voiture
410 g de CO2
2 kg de CO2
2,5 kg de CO2
2,6 kg de CO2
6,2 kg de CO2
17 g de CO2
19 kg de CO2
1 000 Km
TGV
Intercité
Voiture électrique
Autocar
Moto
Voiture Thermique
Avion
1,7 kg de CO2
5,3 kg de CO2
20 kg de CO2
26 kg de CO2
168 kg de CO2
193 kg de CO2
230 kg de CO2
Pour information, le mode de déplacement le plus polluant reste l’avion, suivi de la voiture thermique et la moto. Les transports en commun comme le train comptent parmi les moins polluants pour les longs déplacements. L'empreinte carbone du ferroviaire est en effet inférieure à 1% du bilan global des transports. Au quotidien, il est préférable de marcher ou d’utiliser un vélo : ces deux modes de transports sont 100% verts puisqu’ils ne génèrent aucune émission de gaz à effet de serre.
Qu'est-ce que le pédibus ?
Le pédibus est en réalité un autobus pédestre, majoritairement utilisé pour le ramassage scolaire. Il permet en effet de déplacer un groupe de personnes, sans générer d’émission de gaz à effet de serre. Ce déplacement à pied marque des arrêts réguliers pour récupérer les enfants en chemin entre leur habitation et l’école.
Comment calculer l'empreinte carbone des énergies d’un foyer ?
À titre d’exemple, une personne vivante seule génère une empreinte carbone annuelle plus conséquente qu’une famille composée de plusieurs membres. En effet, l'empreinte carbone est calculée par foyer. Un ménage composé de plusieurs personnes génère, au total, beaucoup moins de CO2 en moyenne par individu.
En divisant la consommation totale de l’énergie par le nombre de personnes habitant dans le foyer, le résultat est inférieur à la consommation d’une personne seule dans son logement. Au total, le logement représente environ 30 % de l'empreinte carbone d’un individu, soit environ 1% de moins que pour les transports.
D’autre part, la quasi-totalité des ménages français consomment de l’électricité. Celle-ci provient de sources différentes, plus ou moins écologiques et responsables :
le nucléaire : utilisée à 70 %, cette énergie génère 12 g de CO2 par kWh ;
les bioénergies ou biomasses : 230 g de CO2 par kWh ;
le charbon : 820 g de CO2 par kWh ;
le fioul : données indisponibles.
En France, un kWh d’électricité produit en équivalence environ 0,1 kg de CO2. À l’échelle de la population française, cela représente une empreinte carbone plus que conséquente. De plus, une tonne équivalente en CO2 nécessite environ 10 000 kWh d’électricité. La consommation journalière moyenne d’un individu en France est de 3 kWh, soit 1 100 kWh par an environ.
Chaque ménage doit donc accorder une attention particulière à sa consommation énergétique. Pour ce faire, il suffit d’intégrer quelques astuces dans son quotidien, comme : l’extinction systématique des lumières dans chaque pièce vide, la diminution de son chauffage, ou encore l’utilisation d’une application de suivi de consommation énergétique.
Les technologies et communications : quel impact carbone ?
Chaque personne en France peut communiquer avec une multitude d’interlocuteurs, grâce aux messages écrits ou aux appels. Cette même personne a la capacité de discuter avec le monde entier, via Internet, les réseaux sociaux, ou encore les e-mails. Alors quel est l’impact écologique de chaque moyen de communication ?
Un e-mail : entre 4 g et 50 g de CO2 avec une pièce jointe lourde.
Le SMS : environ 0,00215 g de CO2 par message.
Une recherche sur Internet : environs 0,8 g de CO2.
Une minute d’appel avec un mobile : environ, 57 g de CO2.
De même, la fabrication d’objets connectés génère des émissions de gaz à effet de serre. En effet, un smartphone fait environ quatre fois le tour du monde avant d’être prêt à la vente. Un téléviseur, quant à lui, peut générer jusqu’à 350 kg de CO2. De plus, il faut entretenir l’objet en question, et la recharge d’un objet connecté génère également de la pollution.
Ainsi, la consommation énergétique des objets connectés représentait environ 10 % de la consommation d’électricité dans le monde en 2016. Cette consommation excessive a généralement lieu durant la veille, il est donc vivement recommandé d’éteindre ses appareils électriques durant la nuit.
Les outils de calcul de l'empreinte carbone
Deux outils de calcul de l'empreinte carbone sont aujourd’hui connus. Tout d’abord, toute personne peut devenir responsable en commencer par consulter son empreinte carbone sur Goodplanet. Ecolab aide également à calculer son impact sur le climat, il suffit de renseigner quelques éléments pour lire son impact. Footprintcalculator est également mondialement connu, et traduit dans plusieurs langues. Enfin, l’outil Bilan Carbone propose aux entreprises de les aider à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.
Zoom sur l’empreinte carbone de la consommation et de la nourriture
Pour chaque aliment, il est possible de calculer une empreinte carbone approximative. En effet, l’acheminement un aliment depuis sa création jusqu’à l’assiette du consommateur se réalise à travers un long processus. Le calcul se scinde en 4 étapes :
l’amont agricole : la production du produit jusqu’à sa sortie ;
le transport du produit ;
le stockage ;
et enfin, l'emballage du produit.
La manière de consommer et la provenance des aliments achetés ont un impact direct sur l'empreinte carbone.
Plusieurs astuces existent pour limiter l’impact des émissions de gaz à effet de serre sur l’environnement. Manger local, par exemple, limite les pollutions liées au transport. De même, consommer des alimentations de saison permet de limiter les importations de produits, et donc les GES. Enfin, la production de viande est beaucoup plus polluante que l’alimentation dite végétale (à base de fruits et légumes) ; c’est pour cela que de plus en plus de consommateurs deviennent végétariens.
Il faut savoir que courant 2021, l’alimentation représente environ 24% de l'empreinte carbone des ménages en France. Elle se classe donc en troisième position des pollutions générées par un foyer. En accordant une attention particulière aux produits que l’on consomme, il est donc possible de diminuer son impact écologique sur la planète.
Quelques astuces pour réduire son empreinte carbone au quotidien
À son échelle, chaque consommateur est en capacité de limiter son empreinte carbone, grâce à quelques gestes quotidiens. En premier lieu, il convient de souscrire un contrat énergétique qui correspond à ses besoins, ainsi qu’à sa consommation réelle.
Il est également conseillé de se fournir en énergie verte et renouvelable, comme le biogaz ou encore l’électricité verte. Ces énergies permettent d’apporter sa pièce à l’édifice, et de participer à la transition énergétique. L’avantage, c’est que de plus en plus de fournisseurs d’énergie proposent des contrats 100% verts.
L’isolation thermique est également essentielle, d’une part pour réaliser des économies sur sa facture d’énergie, d’autre part pour consommer intelligemment. En isolant correctement son logement, le foyer retient la chaleur au sein de l’habitation. L’État propose des aides fixées par la loi POPE, afin de faire un geste signifiant pour la planète sans se ruiner.
Pour aller encore plus loin dans les économies d’énergie, chaque foyer peut privilégier un mode de chauffe plus écologique. En effet, le chauffage électrique reste moins néfaste en production de GES, en comparaison à une chaudière à gaz. Enfin, il est possible de mieux consommer en suivant sa consommation d’énergie en direct via une application dédiée, ou encore au sein de son espace client. La raison est simple : le ménage peut cibler ses pics de consommation dans la journée, et ainsi mieux contrôler son énergie.
La réduction du nucléaire en France
L’Allemagne fait partie des pays qui ont franchi le pas d’une tolérance zéro en matière de nucléaire, comme l’Autriche, la Suisse ou encore la Suède. La France entreprend petit à petit cette démarche. D’ici 2025, la France espère réduire le nucléaire de 50 %. Le 30 juin 2020, la première centrale nucléaire française à fermer définitivement est celle de Fressenheim.
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