Le Forum des Pays Exportateurs de Gaz (FPEG) a vu le jour en 2001 à Téhéran. Il s’agit d’une organisation informelle, constituée de 11 pays membres. Son rôle principal est de défendre les intérêts nationaux des pays exportateurs de gaz naturel.
Le FPEG doit remplir différentes missions :
Faciliter le dialogue entre les producteurs et les consommateurs de gaz.
Veiller à la conservation des ressources en gaz naturel.
Assurer stabilité et transparence sur le marché du gaz, ainsi que le caractère équitable du prix de l’énergie.
Le Forum des Pays Exportateurs de Gaz (FPEG), ou Gas Exporting Countries Forum (GECF) au niveau international est un forum intergouvernemental. Son rôle est de défendre les intérêts nationaux des pays exportateurs de gaz naturel et il constitue l’organisme référent du secteur gazier. Cette organisation informelle a été fondée à Téhéran en 2001 et ses membres se regroupent une fois par an. Le siège de l’organisation se situe au Qatar et son secrétariat permanent a vu le jour en 2008 : cette année marque la formalisation juridique de l’existence du Forum. Quel est le rôle du Forum des Pays Exportateurs de Gaz, et quels sont les pays membres ?
Le rôle du Forum des Pays Exportateurs de Gaz GECF ou FPEG
Le FPEG a comme objectif stratégique de soutenir les droits souverains des pays membres sur leurs ressources en gaz naturel. Il doit également veiller sur la capacité des pays à planifier et gérer de manière autonome le développement, l’utilisation, ainsi que la conservation des ressources en gaz naturel. Tout cela de façon durable, bénéfique pour les citoyens, efficace et surtout respectueuse de l’environnement. Il est à noter qu’en France, l’abréviation FPEG, pour Forum des Pays Exportateurs de Gaz est de mise ; à l’étranger toutefois, cet organisme se fait appeler GECF, pour Gaz Exporting Countries Forum, à l’échelle internationale.
Quelle est la mission principale du FPEG ?
L’un des objectifs principaux de l’organisme est de faciliter le dialogue entre les pays producteurs de gaz et les consommateurs. Cela permet effectivement d’assurer une certaine stabilité et transparence sur le marché du gaz, ainsi qu’un prix équitable pour les intervenants.
Une organisation gazière similaire à celle de l’OPEP pour le pétrole
Alors que le pétrole possède sa propre organisation intergouvernementale, l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole), le gaz naturel avait lui aussi besoin d’une structure fédératrice et gouvernante. Bien que leur rôle dans leurs domaines respectifs diffère, le FPEG rempli cependant certaines missions de l’OPEP. Il doit notamment servir à renforcer les échanges entre les pays exportateurs mondiaux de gaz.
Trois axes de défense des intérêts des pays exportateurs de gaz sont privilégiés par le FPEG.
La mission du Forum des Pays Exportateurs de Gaz est donc de défendre les intérêts des pays exportateurs de gaz. Cela passe notamment par :
l’anticipation collective des évolutions du marché du gaz naturel ;
le développement de l’exploitation des ressources ;
veiller à ce que les ressources se développent dans de bonnes conditions économiques et environnementales.
Quelles sont les différences entre le FPEG et l’OPEP ?
Le FPEG ne s’organise cependant pas comme l’OPEP, puisqu’il ne s’agit pas d’une association de groupements de producteurs. Qui plus est, le forum n’est pas habilité à fixer des quotas de production à ses membres. Le groupement a en effet exclu l’idée d’instaurer une gestion coordonnée du marché et a au contraire affirmé son penchant en faveur de la promotion du gaz. Son rôle principal étant de défendre un meilleur prix du gaz, la structure n’a pour l’instant pas matière à devenir une organisation purement économique.
Par ailleurs, de nouveaux mécanismes de coopération sont attendus, notamment pour compenser les effets néfastes de la crise de la COVID-19 en France et dans le monde. Le FPEG est effectivement enclin à devenir un “facteur d’équilibre” sur les marchés mondiaux. Le but est qu’il devienne une réelle force en faveur du bien et qu’il définisse un arbitrage équilibré entre les pays exportateurs de gaz.
Ainsi, le rôle du Forum des Pays Exportateurs de Gaz est régulièrement questionné et renforcé, afin d’affirmer sa position au niveau mondial. La coopération au sein de la structure est l’un des éléments centraux pour maintenir le dialogue au sujet de la politique énergétique nationale des pays membres. Son rôle est donc de définir de nouvelles tendances liées au développement de l’industrie du gaz.
Qui est l’OPEP et quel est son rôle ?
L’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole est une organisation intergouvernementale de pays. Sa mission principale est de négocier la production, le prix, ainsi que les droits de concession du pétrole. Sa fonction principale est donc de contrôler les exploitations pétrolières, afin de veiller à la régulation sur le marché pétrolier. Elle réunit 13 pays producteurs de pétrole, dont 7 en Afrique, 5 au Moyen-Orient 1 en Amérique du Sud.
Comprendre la structure et le fonctionnement du FPEG
Comme évoqué antérieurement, la mission principale du Forum des Pays Exportateurs de Gaz est de défendre les intérêts des principaux pays exportateurs de gaz naturel. Pour cela, il nécessite une organisation claire et structurée. Le FPEG est donc composé de 11 pays membres actifs et présente actuellement une structure organisationnelle structurée en 3 niveaux :
le Sommet interministériel ;
le Conseil d’administration ;
le Secrétariat.
Qu’est-ce que le Forum des Payx Exportateurs de Gaz, le pendant de l’OPEP pour le gaz naturel ?
Le Sommet interministériel n’est autre que l’organe directeur suprême. Il se compose de délégations, elles-mêmes représentatives des pays membres. Le Sommet se réunit donc 1 fois par an, afin d’adopter un certain nombre de résolutions.
Au second plan, nous retrouvons le conseil d’administration. Il est composé de membres nommés par chaque pays membre du Forum et se réunit au minimum deux fois dans l’année. Il est dirigé par un président, nommé lors du Sommet interministériel.
En dernier lieu, le Secrétariat se charge de la fonction exécutive du FPEG, sous la direction du Conseil d’administration. Il suit et applique les mandats du Sommet interministériel.
Le FPEG repose donc sur le principe d’égalité des États membres. Cela signifie plus concrètement que chacun des membres possède une voix, qu’importe son niveau de production, de réserve, ou d’exportation. Les résolutions adoptées par le Sommet interministériel nécessitent donc l’accord unanime de tous les membres. Toutefois, cela ne concerne pas les résolutions portant sur des questions de procédure.
Quels sont les États membres et les pays associés au FPEG ?
Le Forum des Pays Exportateurs de Gaz est tout naturellement constitué des cinq principaux producteurs mondiaux de gaz, soit le Russie, l’Iran, le Qatar, le Venezuela et l’Algérie. Voici la liste complète des 11 pays membres :
5 pays en Afrique (Algérie, Égypte, Guinée équatoriale, Libye et Nigéria) ;
2 pays au Moyen-Orient (Iran et Quatar) ;
3 pays en Amérique du Sud (Bolivie, Trinité-et-Tobago et Vénézuela) ;
la Russie.
Les pays sélectionnés pour rejoindre le FPEG ont comme principal point commun de détenir environ 70% des réserves prouvées de gaz naturel dans le monde, et 42% de la production. Les trois pays principaux sont ainsi la Russie, l’Iran et le Qatar. Par ailleurs, la Russie est aujourd’hui le plus gros exportateur de gaz au sein du FPEG, avec environ 71% des réserves mondiales de gaz. À l’inverse de ce que l’on pourrait penser, le premier producteur mondial de gaz ne fait pas partie du FPEG, et il s’agit des États-Unis.
D’autre part, 9 pays qui ne font pas partie du FPEG ont tout de même un statut de d’observateur et il s’agit de :
l’Angola ;
l’Abzerbaïdjan ;
les Émirats arabes unis ;
l’Irak ;
le Kazakhstan ;
la Malaisie ;
la Norvège ;
Oman ;
le Pérou.
Les membres du FPEG se réunissent donc une fois dans l’année, et la structure possède un secrétaire général basé à Doha. Le processus est simple : les décisions doivent être adoptées à l’unanimité lors des sommets annuels, sous forme de résolutions. Cela ne concerne cependant pas les décisions de fonctionnement classiques, qui sont votées à la majorité simple.
Distinguer le marché du pétrole à celui du gaz
Le marché du gaz diffère de celui du pétrole car le transport s’effectue essentiellement par la voie terrestre. Ces infrastructures induisent donc de lourds investissements, ainsi que des contrats long terme sur certains prix fixés sur plusieurs dizaines d’années. Le marché gazier est donc moins fluide et souple que celui du pétrole et de nombreuses divergences existent entre les pays membres. C’est en partie pour cela qu’il est difficile d’aboutir à des décisions communes approuvées de tous.
FPEG : les évolutions récentes et le plan d’action futur
Depuis 2008, les ministres de l’Énergie des pays membre du FPEG ont adopté une charte et signé un accord intergouvernemental. Ce dernier vise à définir les procédures qui encadrent les relations avec les pays qui consomment du gaz. Cet accord prévoit donc :
un échange d’informations à propos des prévisions du marché ;
la mise en œuvre des programmes d’investissement ;
l’application des nouvelles technologies de l’industrie du gaz ;
l’organisation de travaux communs sur le gaz naturel liquéfié.
Le Forum des Pays Exportateurs de Gaz présente un principe théorique d’égalité, mais il est certain que le poids de la Russie reste plus conséquent que celui des autres pays membres. Le pays possède en effet les plus grandes réserves mondiales de gaz naturel et demeure un acteur clé dans la production et l’exportation gazière.
En juin 2020, la conférence internationale “Gestion des risques dans le secteur de l’énergie” a conduit à laisser entendre la volonté de créer une “OPEP du gaz”. Le rôle du FPEG tend donc à se renforcer au niveau mondial, quitte à devenir une plateforme de coordination. L’évolution du FPEG semble donc actuellement légitime, dans un contexte post-crise sanitaire et de reprise économique. Le ministre russe de l’Énergie assure en effet que le Forum possède un rôle essentiel dans l’accompagnement des mutations en cours sur le marché. Il a ainsi la capacité d’élaborer les mécanismes nécessaires pour garantir son bon fonctionnement.
La problématique actuelle rencontrée par le FPEG est que ce dernier ne permet pas à ses membres de s’entendre sur un élément essentiel : le prix. Quelques tentatives de transformation du Forum ont donc été lancées, mais aucune n’a abouti. Les raisons sont multiples, et l’hétérogénéité du marché du gaz restreint la possibilité de passer des accords inter-pays. Toutefois, l’augmentation de la part de gaz naturel liquéfié au sein du commerce international pourrait favoriser la coopération entre les exportateurs de gaz. La transportabilité du gaz liquide permet effectivement de favoriser une certaine flexibilité, en s’affranchissant d’infrastructures coûteuses.
Le gaz : une énergie fossile qui continue de croître
La demande en gaz subit le retour de médaille lié à la pandémie de Covid. Malgré la transition énergétique, le Forum des Pays Exportateurs de Gaz présume que la part de l’hydrocarbure va continuer dans le bouquet énergétique mondial. La demande gazière va ainsi très certainement augmenter de 50% d’ici 2050, tout comme l’évolution du prix du kWh de gaz.
Les analyses tendent à montrer une augmentation de l’utilisation du gaz naturel au quotidien.
Contrairement au charbon et au pétrole, le gaz sera très probablement la seule énergie fossile qui continue de croître. L’usage de cette énergie va donc très certainement augmenter, notamment grâce à la production de gaz liquéfié. Cependant, une ombre vient ternir l’avenir de l’industrie gazière. Il s’agit de la diminution des financements dans les énergies fossiles, notamment de la part de la Banque mondiale. Pourtant, les investissements nécessaires au développement de la production et des infrastructures gazières sont estimés à une dizaine de milliards de dollars.
D’autre part, le gaz est concurrencé par d’autres types d’énergie, à la différence du pétrole. Il peut en effet être remplacé par du charbon, ou bien des énergies renouvelables. La volatilité de son prix est donc un obstacle dans la conclusion d’accords de long terme entre les principaux exportateurs. Ces mutations en cours sur le marché du gaz transforment peu à peu le FPEG en organe majoritairement consultatif.
Conseils de MaPetiteEnergie
Il existe différentes astuces pour réduire sa consommation de gaz et chacun peut agir à son échelle. Certains particuliers font le choix de chauffer leur foyer uniquement les soirs et durant le week-end. Cette pratique permet en effet de réduire le montant de sa facture en gaz et de réaliser des économies d’énergie. Elle est donc avantageuse pour vous, ainsi que pour la planète. D’autres techniques existent, comme le fait de débrancher ses appareils électriques, d’isoler son logement, ou encore d’optimiser l’aménagement des pièces, ou l’utiliser des ampoules basse consommation.
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