La consommation d’énergie dans les foyers ne fait qu’augmenter avec les années. En effet, de plus en plus de consommateurs s’ajoutent à la liste des utilisateurs de contrat énergie. De ce fait, l'empreinte carbone progresse et impacte l’environnement.Le gaz participe de manière non négligeable sur cette pollution aggravée sur le territoire national. Pratiquement tous les fournisseurs d’énergie proposent une alternative à l’électricité, en proposant un contrat gaz ou même une offre dual. En effet, le gaz permet de cuisiner, ce que certains logements ne peuvent pas faire rien qu’avec électricité.
Malgré tout, quelques ménages continuent de se chauffer au gaz, générant beaucoup d’émissions de gaz à effet de serre. Pour éviter cela, le Gouvernement propose la mise en place de la Réglementation Environnementale de 2020, ou RE2020, applicable dès l’été 2021. Celle-ci a pour but de limiter l’impact écologique par la consommation d’énergie dans les nouveaux logements. Retour sur cette annonce.
RE2020 : la disparition du gaz dans les maisons individuelles confirmée
Cette Réglementation Environnementale, ou RE2020, dont les premières directives ont été esquissées par le Ministère de la Transition Écologique, amorce un nouveau tournant dans la consommation d’énergie. Celui-ci, non des moindres, atteste de la disparition à venir du gaz au sein des maisons individuelles, et cela, dès l’été 2021. Il s’agit d’une annonce forte, qui tend à fragiliser les sociétés gazières, au bénéfice de l’électricité. S’installe, de fait, la crainte d’un retour du tout électrique pour les années à venir.
Pour le moment, seules les maisons individuelles sont directement concernées. Celles-ci verront leurs émissions de gaz à effet de serre limité à 4 kgCO2/m²/an. Cet impératif sera, pour ce cas précis, adopté dès l’été 2021. Néanmoins, pour les logements collectifs, la transition devrait être progressive. Il faudra dans un premier temps respecter, entre 2021 et 2024, une limitation à 14 kgCO2/m²/an. À partir de 2024, et jusqu’en 2027, ce seuil de tolérance sera réduit à 6 kgCO2/m²/an. L’objectif avoué est simple : réduire de 30% à 40% le seuil maximal en kgCO2/m²/an par rapport aux références actuelles, dès 2030.
Avec cette RE2020, les pouvoirs publics se félicitent : « la France, à l’instar d’autres pays européens (Pays-Bas, Suède, Royaume-Uni) se met en capacité de se passer définitivement des énergies fossiles et du gaz dans les bâtiments neufs ». Néanmoins, la nouvelle réglementation suscite l’inquiétude des sociétés gazières. À ce titre, Thierry Trouvé, directeur général de GRTGaz redoute le retour de l’électrique pour tous. Avec l’essor des énergies renouvelables, la fermeture de centrales nucléaires, la France pourrait ne pas disposer de suffisamment d’électricité pour tenir en cas d’imprévus. L’allusion au récent avertissement de RTE concernant de potentielles pannes à venir au mois de février n’est qu’à demi-dissimulée.
La Réglementation Environnementale 2020 : priorité à la transition énergétique
Il faut savoir que cette initiative ne date pas d’hier. La volonté de baisser la consommation de gaz dans les chaudières date déjà de 2015. Il s’agit ici de la Directive Européenne Ecoconception. En effet, cette année-là, le Gouvernement a décidé de stopper la commercialisation des chaudières basse température dont le rendement est inférieur à 86 %. Dès 2018, l’installation de ce type de chaudière devient interdite.
Il s’agit déjà d’un bon début de transition énergétique. Le but étant de baisser l’impact écologique de la consommation française, il faut bien commencer par limiter les chaudières nocives. Par la suite, les constructeurs ont du accoler une étiquette énergétique, afin d’informer les acheteurs sur la consommation de leurs appareils.
Ainsi, c’est dans une logique de réduction de l’impact des gaz à effet de serre que la réglementation écologique de 2020 fait son apparition. En effet, il devient urgent de faire un geste pour l’environnement. De ce fait, les nouveaux logements ne pourront pas utiliser le gaz comme mode de chauffage. Les chaudières au fioul ou au charbon, quant à elles, disparaîtront dès 2022. Une bonne nouvelle pour le ministère de la transition écologique et solidaire.
La fin du chauffage à gaz dès 2021 : une nouvelle à double tranchant
Si le Gouvernement est dans une démarche écologique, tous n’accueillent pas la nouvelle les bras ouverts. Face à l’incompréhension des gestionnaires de gaz, EDF tente de faire passer un message. Des objectifs climatiques sont prévus, il faut donc s’y tenir. En d’autres termes, sonner le glas des chaudières à gaz est nécessaire afin de réduire l'empreinte carbone de la France. Le gaz naturel ne coûte pas spécialement cher aux consommateurs, mais il demeure lourd pour l’environnement. Il devient donc important de le réduire drastiquement.
Bien sûr, le Gouvernement n’entend pas supprimer les chaudières au gaz des logements en utilisant déjà depuis longtemps. En revanche, il souhaite supprimer tout bonnement l’installation de ce type de chauffage dans les nouvelles habitations en construction. La réglementation environnementale de 2020 appliquerait donc cette directive dès 2021.
La plus grande critique de cette décision vient s’appuyer sur l’arrêt progressif des centrales nucléaires en France, depuis fin juin 2020. En effet, actuellement, la France souhaite passer le pas de la diminution du nucléaire, utilisé à 70 % dans la création de l’électricité. Malgré tout, cette année, l’hiver peut réserver une mauvaise surprise. En effet, il est possible que février soit le théâtre de coupures d’électricité, faute d’énergie suffisante pour tous les Français.
Si cet épisode devient récurrent, comment se passer du chauffage au gaz ? De plus en plus de pics de consommation d’électricité vont être constatés en 2021. Le développement des énergies renouvelables n’est pas encore assez au point encore en France pour utiliser uniquement ce type d’énergie. Dès lors, en diminuant progressivement le gaz, le système électrique français déjà bien fragilisé à cause du confinement risque de souffrir de la consommation des français. Affaire à suivre dès la mise en place définitive de la réglementation environnementale de 2020.
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Bernard
le 25 novembre 2020 à 11h54
GRESSE
le 14 décembre 2020 à 13h41