Energies

D’ici à 2030, la France a comme objectif de réduire de 40% la consommation d’énergies fossiles. Pour cela, le Gouvernement doit plus que jamais se tourner vers les énergies renouvelables, et plus particulièrement le photovoltaïque. Parmi ces énergies vertes, nous pouvons compter l’hydroélectricité, l’éolien, la biomasse, ou encore la géothermie. Le ministère de la Transition écologique décide donc de se tourner en priorité vers l’énergie solaire, et vient d’annoncer tout une série de nouvelles mesures. Quelles sont ces mesures ?

Le photovoltaïque serait-il la solution pour atteindre les objectifs du projet de loi énergie-climat ?

Le Gouvernement a confirmé il y a quelque temps son ambition de débarrasser le pays de sa dépendance au pétrole. Pour cela, le projet de loi énergie-climat  a vu le jour le 30 avril 2019 et fixe l’objectif suivant : réduire de 40% la consommation d’énergies fossiles d’ici 2030, et par rapport à 2012. Un projet ambition donc, qui nécessite des mesures colossales, dont une accélération de la production d’énergies renouvelables. Celles-ci sont inépuisables par rapport aux énergies « stock », comme le charbon, le pétrole, ou le gaz naturel.

Aujourd’hui, la part du photovoltaïque dans la production d’électricité française est de seulement 2%, contre 8% pour l’éolien, et 70% pour le nucléaire. Le Gouvernement a donc décidé de s’attarder plus longuement sur cette énergie solaire et de rattraper son retard dans le domaine. Le rapport sur le futur énergétique de la France émis par le RTE a en effet confirmé le constat : le pays doit mettre en place un plan d’action afin d’accélérer le développement du photovoltaïque. De cette manière, tous les espaces aptes à en accueillir devront en être équipés.

Le photovoltaïque en France

Le Gouvernement souhaite tripler la puissance du parc solaire photovoltaïque d’ici à 2028.

Fin 2021, la puissance du parc solaire français dépasse 12 gigawatts (GW). L’ambition du Gouvernement est désormais de tripler cette puissance d’ici à 2028 et de la multiplier entre sept et douze d’ici 2050. La raison est simple : respecter les objectifs de réduction de 40% de la consommation d’énergies fossiles d’ici 2030, et atteindre la neutralité carbone en 2050.

Il ne s’agit pas seulement de faciliter l’installation de ces panneaux photovoltaïques. Le Gouvernement français entend bien inciter les potentiels porteurs de projet à en installer sur les bâtiments, en communiquant un tarif de vente du mégawattheure disponible en avance. Les terrains qualifiés de « dégradés » sont également dans la ligne de mire, car ils représentent environ 8GW, d’après une étude de l’Ademe.

Quelques autres mesures d’incitation :

  • projets photovoltaïques inférieurs à 500 kW : un soutien public sera prochainement communiqué (sous 6 mois) ;
  • projets photovoltaïques supérieurs à 500 kW (grande taille) : bonus octroyés aux développeurs professionnels, afin de les inciter à se diriger vers des sites militaires pollués, ou d’enfouissement de déchets.
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Les actions concrètes du Gouvernement pour atteindre les objectifs de réduction d’énergies fossiles

La principale volonté à l’issue de ces nouvelles mesures est de simplifier les procédures administratives. En effet, la loi climat et résilience du 22 août rend obligatoire l’installation de panneaux solaires ou de toitures végétalisées à tous les nouveaux entrepôts, parkings couverts, hangars, ou encore extérieurs de plus de 500 m2. Idem pour les immeubles de bureaux récents supérieurs à 1000 m2.

Le Gouvernement français prévoit de surcroît pas moins de 1000 projets photovoltaïques sur le foncier public d’ici à 2025 ; notamment sur les aires de service des autoroutes. Bien que porteurs, ces projets ne seront toutefois pas suffisants par rapport aux besoins du pays. Le délégué général du Syndicat des énergies renouvelables (SER) Alexandre Roesch a ainsi déclaré : « On a besoin de 30 000 hectares de surface sachant que la France compte 55 millions d’hectares…C’est pourquoi il faut entamer une réflexion sur le développement du parc solaire sur le foncier agricole« .

Installation panneaux solaires

Pour compléter ces mesures, le ministère de la Transition écologique souhaite drastiquement simplifier les procédures administratives. Concrètement, cela se traduira par diverses actions :

  • la suppression de l’évaluation environnementale pour « l’installation de panneaux photovoltaïques sur les bâtiments existants et les ombrières de parking » ;
  • abolir l’obligation de permis de construire dans le cas de petits projets ;
  • accompagner les développeurs de projets grâce à un audit ;
  • diminuer les coûts de raccordement pour les petits projets ;
  • accompagner les collectivités via un réseau de conseillers en éolien et photovoltaïque ;
  • créer un label « villes et départements solaires », afin de mettre en avant l’engagement des collectivités locales.

Enfin, il est important de rappeler que le photovoltaïque représente aujourd’hui seulement 2% de la production d’électricité française, un pourcentage encore bien trop faible.

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