Energies

Le Gouvernement a pris la décision de réduire au minimum la principale taxe sur l’électricité. Les mesures induites par le bouclier tarifaire visent à limiter la hausse des factures énergétiques des ménages. À partir du 1 er février et jusqu’à fin janvier 2023, cette taxe sera limitée pour soulager les consommateurs de la hausse des prix de l’électricité. Cette mesure poursuit un seul et unique objectif : limiter l’augmentation des tarifs réglementés de l’électricité en 2022. Depuis fin septembre, le premier ministre français Jean Castex a ainsi mis en place le bouclier tarifaire sur l’énergie. Alors quelle somme devront dépenser les ménages pour régler cette taxe sur l’électricité ?

La principale taxe d’électricité réduite à son maximum jusqu’à fin janvier 2023

La taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité (TICFE) vient d’être abaissée à son maximum par le Gouvernement français. Le décret publié ce dimanche 30 janvier stipule ainsi que cette taxe sera fixée à un euro le mégawattheure pour les ménages, à partir du 1 er février prochain. D’autre part, les entreprises devront simplement débourser la somme de 50 centimes par mégawattheure.

Auparavant fixée à 22,50 euros le mégawattheure, cette taxe est donc désormais bien plus abordable d’un point de vue financier. À noter également que ces prix seront valables jusqu’à fin janvier 2023, grâce au bouclier tarifaire annoncé fin septembre par Jean Castex.

La principale taxe sur l’électricité (TICFE) a été réduite à un euro le mégawattheure pour les ménages, et 50 centimes pour les entreprises.

Ce bouclier tarifaire a permis aux ménages d’éviter une hausse de 45%, qui aurait initialement dû se produire suite à l’explosion des cours du gaz. Cette baisse de taxe, évaluée à huit milliards d’euros par le Gouvernement, ne suffit toutefois pas à contenir le tarif. Pour limiter cette hausse à 4%, l’État français a demandé à EDF d’augmenter de 20% le quota annuel d’électricité vendu moins cher à ses concurrents. Le plafond de l’Arenh (Accès régulé à l’électricité nucléaire historique) augmente ainsi à 120 térawattheures, au lieu des 100 TWh initialement fixés.

En d’autres termes, le mécanisme de l’Arenh force le fournisseur historique à céder sa production à ses concurrents, à un prix réduit. Cette nouvelle requête du Gouvernement devrait coûter 8 milliards d’euros à EDF, qui proteste ainsi cette mesure jugée comme étant risquée pour la santé du groupe. La minoration de la fiscalité sur l’électricité permet donc aux ménages de temporairement réduire leurs factures d’électricité et de gaz, mais à toutefois un impact réel sur l’économie de certaines structures.

Ce qu’il faut retenir de la réduction de la fiscalité sur l’électricité :

  • la continuité des mesures liées au bouclier tarifaire ;
  • un décret publié dimanche au Journal officiel ;
  • réduction de la principale taxe sur l’électricité à partir du 1er février ;
  • un euro le mégawattheure pour les ménages ;
  • 50 centimes le mégawattheure pour les entreprises ;
  • une baisse de prix valable jusqu’à fin janvier 2023.
Consommation d'électricité en France
À lire aussiLa consommation moyenne d'électricité en France
Lire la suite

EDF lance la sonnette d’alarme et organise une grève nationale

Comme évoqué précédemment, le fournisseur historique doit augmenter de 20% le quota annuel d’électricité vendu à prix réduit à ses concurrents. Cette mesure imposée par le Gouvernement s’estime à 8 milliards d’euros, une somme qui doit être réglée par EDF lui-même. Inévitablement, plus de 40% des salariés d’EDF ont fait grève mercredi dernier, afin d’exprimer leur mécontentement. Les conséquences pour la santé du groupe sont pour le moment méconnues, mais sont toutefois craintes par les employés.

Grève chez EDF

Mercredi dernier, plus de 40% des salariés d’EDF étaient en grève.

Selon Bercy, nous vivons aujourd’hui « la plus grave crise énergétique depuis plusieurs décennies« , et cette mesure serait donc inévitable. La responsabilité de l’État est engagée, puisque ce dernier est aujourd’hui amené à « utiliser tous les leviers à sa disposition pour amortir ce choc« . Toutes les pistes sont donc étudiées, y compris des mesures radicales et rapides. Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a ensuite renchéri en précisant : « Sans quoi nous aurions ouvert en France une crise économique et sociale« .

Pour rappel, les mesures mises en place par le Gouvernement visent à éviter la hausse de 35% des factures d’électricité. Sans aucune prise de décision, les consommateurs auraient dû dépenser entre 300 et 350 euros de plus pour régler leurs contrats d’énergie. En toute logique, ces sommes auraient été d’autant plus importantes pour les entreprises.

Alors, quelle sera l’issue des protestations d’EDF envers l’État ? Et surtout, quelles seront les prochaines mesures prises par le Gouvernement pour faire perdurer le bouclier tarifaire ? Affaire à suivre.

Les raisons du mécontentement des salariés EDF :

  • une augmentation de 20% concernant le quota annuel d’électricité vendu à prix réduit aux concurrents d’EDF ;
  • 8 milliards d’euros de frais pour le fournisseur historique ;
  • une mesure qui risque d’impacter directement la bonne santé économique du groupe.
Que sont les tarifs bleu, jaune et vert d'EDF pour l'électricité ?
À lire aussiEn savoir plus sur les tarifs jaune, vert et bleu d'EDF.
Lire la suite

Partagez !

À lire aussi

Donnez votre opinion : commentez !