Cette année 2021 est définitivement marquée par l’augmentation des prix de l’énergie. En dépit des mesures prises par le gouvernement, les tarifs sur les marchés de gros du gaz et de l’électricité continuent de croître. Pour les particuliers, pas de changement au niveau du gaz pour le moment grâce au bouclier tarifaire. Par contre les dépenses pour l’électricité doivent encore augmenter, bien qu’elles soient limitées. Tout ceci n’augure rien de bon pour le portefeuille des Français, qui font face à une hausse du coût de la vie avec de telles évolutions.
Les particuliers ne paient pas plus cher, pour le moment
C’est un bien triste record qui vient d’être établi ce mardi 21 décembre. L’augmentation des prix du gaz sur les marchés européens de l’énergie marque un nouveau cap, avec un bond d’environ 20% sur l’un des cours de référence. Ce qui porte le prix du kWh de gaz à un tarif quasiment 8 fois supérieur à celui du début d’année 2021. En toile de fond, des tensions internationales, en particulier de la part de la Russie qui déploie le gazoduc Nord Stream 2. Une action qui vise à affaiblir l’Ukraine, en l’excluant du transit du gaz vers l’Europe de l’Ouest.
Le bouclier tarifaire annoncé par Jean Castex protège les consommateurs… pour le moment.
Pour les consommateurs particuliers, le prix du gaz reste gelé jusqu’à la fin de l’année 2022. C’est déjà plus que ce qui avait été annoncé à l’origine par le premier ministre Jean Castex. Lors du déploiement du bouclier tarifaire, c’est le mois d’avril qui est avancé comme date limite en un premier temps. Finalement, il est prolongé pour sept mois supplémentaires sur recommandation de la Commission de régulation de l’énergie.
Malheureusement, il faut tôt ou tard régler la note. Ce qui risque bien d’impacter les futures factures de gaz sur le long terme. Car la hausse doit être répercutée à l’avenir, tandis que ce sont les fournisseurs de gaz et l’État qui l’absorbent pour le moment. Cette augmentation des prix sera donc lissée sur plusieurs mois, mais plus le bouclier est prolongé et plus le renflouement des fournisseurs d’énergie risque de prendre du temps.
Nouvelle augmentation des prix du gaz :
- un record de prix vient de s’établir sur les marchés de gros européens ;
- aujourd’hui le gaz se vend huit fois plus cher qu’en début d’année ;
- les particuliers ne sont pas directement impactés grâce au bouclier tarifaire ;
- la hausse sera répercutée sur plusieurs mois, probablement à partir de début 2023.
L’augmentation des prix du gaz impacte le coût de l’électricité
Conséquence directe de l’augmentation des prix du gaz, l’électricité s'emballe aussi. Ce qui s’explique principalement par le fait que l’électricité est produite en partie par des centrales à gaz en Europe. Y compris en France, où une partie du mix énergétique est issue de cette production. Ici la hausse est moins importante que pour le gaz, mais reste quand même massive. Certains cours ont grimpé de 10% ces derniers jours, tandis que le prix est multiplié par 4 depuis le mois de janvier.
La mise à l’arrêt non programmée de centrales nucléaires risque de faire grimper un peu plus les prix sur le long terme.
Le bouclier tarifaire n’est pas aussi radical en ce qui concerne les augmentations des prix de l’électricité. Pas de gel des prix, mais le gouvernement assure une limitation du tarif réglementé. Son augmentation doit donc se limiter à 4% d’ici le mois de février 2022. Au-delà, le mystère reste entier quant à l’évolution de la situation pour les consommateurs particuliers.
Cela dit la France est beaucoup moins dépendante des importations pour l’électricité. C’est notamment dû à son parc nucléaire qui lui permet de produire une bonne partie de sa consommation, et même d’exporter un peu selon les périodes. Toutefois la récente mise à l’arrêt de 16 réacteurs nucléaires sur les 56 que compte le pays peut aussi risquer d’impacter les tarifs à long terme. D’autant qu’avec l’hiver qui s’ouvre, la demande ne fait qu’augmenter comme chaque année.
La hausse de l’électricité en résumé :
- les centrales à gaz produisent une partie de l’électricité ;
- la hausse sur le gaz se répercute donc sur l’électrique ;
- le bouclier tarifaire sur l’électricité limite le tarif réglementé sans le geler pour autant ;
- la mobilisation du réseau, d’autant plus forte en hiver, risque de faire grimper la facture à long terme.
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