Bientôt des achats groupés pour les pays membres de l’Union européenne ? C’est ce que laisse penser un document actuellement en circulation à Bruxelles. L’union fait la force et c’est bien sur ce principe que comptent se reposer les 26. En achetant à plusieurs, ils ont l’occasion de négocier un peu plus sur les prix de l’énergie. L’objectif est pour le moment de pouvoir reconstituer des réserves mises à mal par la période. Car ces derniers mois, les prix du gaz et de l’électricité n’ont cessé de bondir sur les marchés de gros.
Les achats groupés, volonté de l’UE pour éviter de se retrouver dans l’impasse
Les hausses successives sur le coût du gaz n’ont pas impacté que les particuliers et leurs contrats gaz. Les pays et les différents fournisseurs ont été aux premiers postes face à la vague d’augmentations. Ils les ont ensuite répercutés sur leurs abonnés, mais la situation actuelle n’est agréable pour personne. Voilà pourquoi l’UE tente de trouver des solutions pour assurer une situation plus pérenne à l’avenir. Cela passe pour le moment par le développement d’achats groupés entre les pays volontaires.
Constitution de réserves communes entre pays voisins
Concrètement, le fonctionnement repose sur le même principe que les achats groupés d’énergie pour les particuliers. En demandant une quantité plus importante, les pays espèrent obtenir des réductions sur le montant total de la facture. De leur côté, les producteurs de gaz ont intérêt à répondre favorablement, puisque sinon ils peuvent voir partir plusieurs pays clients d’un seul coup. De quoi rendre la concurrence encore un peu plus dure.
De quoi renforcer la coopération au sein de l’Union européenne ?
Pour les États qui le souhaitent, ce nouveau cadre propose aussi de créer des réserves communes de gaz. Ainsi un pays en difficulté peut puiser un peu de gaz chez ses voisins si ces derniers sont toujours en capacité d’assurer une desserte normale sur leur propre territoire. Au niveau régional de l’UE, nombreux sont les pays déjà reliés les uns les autres par des gazoducs. Il ne reste donc qu’à mettre en place de nouveaux accords, les infrastructures sont pour la plupart déjà en place.
L’idée n’est donc pas de faire des achats groupés avec répartition immédiate de la ressource. Il s’agit bien de placer le gaz ainsi acheté dans une même réserve où chacun est en mesure de puiser. À condition bien entendu de ne pas laisser le ou les autres membres sans ressource lorsqu’ils en ont besoin à leur tour. Il faut aussi guetter une éventuelle réponse du Forum des pays exportateurs de gaz.
L’objectif des achats groupés dans l’Union européenne :
- réduire les prix sur les marchés de gros de l’énergie ;
- se préparer contre les futures hausses et éviter que les pays soient pris au dépourvu ;
- constituer des réserves mutuelles entre pays voisins.
L’Union européenne favorable à l’ouverture du dossier sur les achats groupés de gaz
Après avoir subi de plein fouet les récentes hausses, l’Union européenne veut s’armer et éviter de telles situations à l’avenir. Le projet d’achats groupés de gaz est déjà évoqué depuis plusieurs mois, et doit maintenant se concrétiser. Dès le mois d’octobre, les premières propositions commencent à être formulées. Reste qu’à l’heure actuelle, les éléments issus du document ne permettent pas de connaître plus précisément les modalités de mise en place du projet.
Il reste à trouver des accords entre les différents pays voisins.
Plusieurs pays comme l’Espagne militent déjà depuis longtemps pour des appels d’offres groupés. Finalement, la Commission européenne décide maintenant de se pencher sur la faisabilité du projet d’achats groupés. Étant donné la divulgation de ce document en circulation, il semble que les conclusions soient favorables à cette méthode.
D’autre part, une enquête est réclamée par plusieurs pays membres. Les importations de gaz naturel en provenance de Russie se sont largement affaiblies depuis plusieurs mois. Les investigations doivent déterminer si la Russie limite volontairement ses livraisons de gaz pour gonfler les prix. Le producteur Gazprom assure pour sa part que ses réserves de gaz naturel sont au plus bas cette année.
Les discussions à l’international :
- depuis plusieurs années, certains pays comme l’Espagne sont favorables aux achats groupés ;
- ce n’est qu’en octobre, au plus fort de la crise, que l’UE s'empare vraiment du dossier ;
- aujourd’hui le projet est en bonne voie, mais il reste encore à trouver les méthodes de mise en place ;
- en parallèle certains pays membres réclament une enquête sur les réserves de gaz russes.
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