Energies

Avec l’augmentation de la demande de gaz naturel, notamment venant d’Asie du Sud-Est ou du Moyen-Orient, les émissions de gaz à effet de serre posent question. La multiplication de mesures destinées à aller vers une transition énergétique vient d’une volonté commune de la part des Etats du monde de cumuler les efforts. C’est dans ce but qu’a été créé l’évènement qui vient de se terminer : la COP26. Cette tribune permet de réunir autour d’une même table des scientifiques, des chefs d’États et des industriels. Quel bilan en tirer cette année ?

Quel bilan tirer de la COP26 de 2021 ?

Cette année, la COP26 s’est déroulée dans la ville de Glasgow, en Ecosse. Cette ville au passé industriel a été un théâtre de choix pour assister au spectacle proposé par les différents acteurs de ce réchauffement climatique. En effet, plus de 190 Etats s’y sont réunis pour s’asseoir à une table commune et lancer les sujets de discussions qui fâchent ; ceci dans l’optique de trouver des solutions pour freiner la progression du réchauffement climatique. Petit bémol toutefois, car des pays qui jouent un rôle important dans ce réchauffement n’ont pas daigné faire le déplacement, notamment la Chine, la Russie et le Brésil.

Ainsi, le bilan de ce rassemblement peut être tiré, depuis la fin de la COP26 le 12 novembre. Plusieurs mesures ont été prises, notamment par rapport aux émissions de gaz à effet de serre, la déforestation et la fin de l’exploitation du charbon. Ces mesures sont pour la plupart non contraignantes, mais le fait de les annoncer et de s’affirmer pour ou contre a tout de même un effet liant ; ainsi, le chef d’Etat qui s’engage doit aussi rendre des comptes envers son opinion publique, il n’est ainsi pas aisé de se dédire.

L’objectif de réduction du réchauffement rehaussé

La principale mission de la COP26 est la réduction de l’augmentation des températures globales, dues au réchauffement climatique. Les estimations qui font consensus indiquent qu’à la fin du siècle, le réchauffement climatique impacterait les températures d’une hausse de 2,7 degrés. Ceci, depuis le début de l’ère industrielle. Ainsi, près de 2,5 milliards d’habitants vont être touchés à plus ou moins grande échelle, sur de nombreux aspects, d’ici 2050.

Au mois de juin 2021, un groupe d’experts internationaux a démontré que l’objectif de limiter la hausse des températures de 1,5 degré ne peut pas être tenu à ce rythme. Malgré cette nouvelle préoccupante, les récentes annonces faites par les Etats ont amené les experts à estimer la hausse entre 2,2 et 2,4 degrés, ce qui est un progrès. Preuve en est que cette problématique commence doucement à faire son chemin, vers une transition énergétique plus raisonnée.

La fin de la production de voitures à moteur thermique lors de cette COP26 ?

L’une des annonces les plus tonitruantes de cette COP26 concerne la volonté de mettre fin au moteur thermique ; il est responsable de 10% des émissions totales de gaz à effet de serre. Ainsi, les constructeurs et les Etats s’engagent à mettre en œuvre des politiques pour garantir des voitures neuves 0 carbone, d’ici à 2040. De quoi justifier les divers investissements pour promouvoir l’acquisition de voitures électriques.

La COP26 a amené des avancées sur le sujet de la voiture thermique

La COP26 a amené des avancées sur le sujet de la voiture thermique, très polluante

Petit bémol malgré tout, car bien que des pays développés tels que le Royaume-Uni, l’Irlande ou la Suède ont annoncé leur accord, d’autres autrement plus impactant n’ont pas accepté. On pense notamment à la France, pays de Peugeot Renault et Citroên, de la Chine, des Etats-Unis, du Japon ainsi que de l’Allemagne. Cela limite donc les effusions de joie après cette annonce somme toute très novatrice.

En résumé, la COP26 2021 c’est :

  • une table autour de laquelle se réunir pour ouvrir un dialogue ;
  • réunir des acteurs pour tenter de dégager des consensus ;
  • une annonce pour mettre fin au moteur thermique polluant, malgré la réticence des principaux pays producteurs de voitures ;
  • la problématique de la contrainte à imposer aux entreprises : Uber, par exemple, dispose d’un parc automobile énorme.
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Des discussions pour sortir des énergies fossiles

L’une des préoccupations les plus importantes des participants à la COP26 est la réduction du carbone. Pour cela, il faut bien entendu s’attaquer à un gros morceau ; les énergies fossiles, qui participent à cette situation de dépendance et de pollution permanente. De manière assez surprenante, l’une des annonces les plus prometteuses a été faite par un pays émergent ; l’Inde, et son économie grimpante ainsi que sa population dépassant le milliard, s’est engagé à être neutre en carbone d’ici l’année 2070.

L’engagement pris ne s’arrête pas là, avec une volonté de commencer dès à présent pour une réduction drastique d’ici à 2030. D’autres mesures ont été annoncées pour lutter contre le réchauffement climatique lors de cette COP26 de Glasgow. Ainsi, les pays disposant de réserves de gaz importantes et les principaux acteurs de la vie industrielle mondiale ont tout de même participé au projet plus qu’à l’accoutumée. Notamment grâce à un accord historique sur le méthane.

La réduction de l’impact du méthane, un accord historique durant cette COP26

L’urgence de la situation a mené les pays émetteurs de gaz à conclure un pacte global pour le méthane ; cette mesure enjoint les signataires à réduire leurs émissions de méthane de 30% d’ici 2030, soit en une décennie. Un effort considérable et témoin d’une véritable volonté d’agir sur ce sujet-là. Le méthane est produit par l’utilisation du gaz naturel, dont l’usage croissant et répété conduit à sa présence dans l’atmosphère. Il est responsable d’un effet de serre bien plus important que le CO2, d’où l’importance d’agir vite et de concert.

L'accord sur le méthane, la principale avancée de la COP26

L’accord sur le méthane, la principale avancée de la COP26 2021 de Glasgow

Les pays signataires sont le Brésil, le Canada, les Etats-Unis, l’Union Européenne et le Japon. Ils sont également responsables d’environ 40% de la diffusion du méthane dans l’atmosphère. C’est dire l’importance de l’annonce de leur participation à ce projet, sans eux il serait alors impossible de réussir à sortir de cette situation. Il est à noter qu’il s’agit du tout premier accord mondial sur ce sujet, à voir maintenant s’il sera respecté et tenu. Malheureusement, il manque encore à l’appel des pays tels que l’Inde, la Russie et la Chine, qui pourtant sont responsables d’un grand nombre d’émissions de méthane. Cela est pourtant à tempérer, car en marge de la COP26 les Etats-Unis et la Chine ont annoncé un accord bilatéral qui va dans le même sens.

La fin du charbon annoncée lors de la COP26 ?

L’une des meilleures annonces de la COP26, pour clôturer ce bilan, a été la progressive fin de l’exploitation du charbon comme énergie. En effet, de nombreux pays utilisent toujours cette manière de produire de l’électricité via des centrales à charbon. Ce matériau peut être trouvé en abondance dans certaines régions, mais son rendement faible et son côté très polluant le rendent assez impopulaires.

C’est ainsi que lors de la COP26, et plus précisément le 4 novembre, une quarantaine de pays ont décidé de renoncer à utiliser le charbon dans leurs cycles de productions d’énergie. Cette mesure est destinée à être appliquée en 2030, laissant le temps aux principaux consommateurs de changer leur mode de fonctionnement. On trouve parmi les participants à cet accord des pays tels que le Canada, l’Ukraine, la Pologne et le Chili. L’accord va plus loin car ces pays s’engagent également à ne plus créer de nouvelles centrales à charbon ni à financer la recherche de nouveaux gisements. Le bémol cependant : les Etats-Unis, la Chine, l’Inde, le Japon et l’Australie n’ont pas accepté de rejoindre ce projet.

En quelques mots, la COP26 a permis de dégager :

  • la fin de l’exploitation du charbon par une quarantaine de pays ;
  • la réduction de 30% des émissions de méthane par un nombre de pays important ;
  • un accord pour mettre fin à la recherche de nouveaux gisements et à l’extraction d’énergie fossile non compensée ;
  • la relative réticence des Etats-Unis et de la Chine, principaux responsables des émissions et qui ne font des efforts que mesurés.
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