Energies

Barbara Pompili, ministre de la transition écologique, affirme qu’aucun black-out n’est attendu durant l’hiver. Si les acteurs de l’électricité s’inquiètent, c’est avant tout parce que des réacteurs nucléaires sont mis à l’arrêt à l’approche des fêtes. Des coupures qui ne sont pourtant pas programmées et font suite à des évènements imprévus. La ministre rétorque que des mesures sont prises auprès d’EDF pour assurer une fourniture continue en énergie. A priori, personne ne risque de se retrouver dans le noir d’ici la fin de l’hiver 2021-2022.

16 réacteurs nucléaires sont à l’arrêt, y compris les plus puissants de France

La base du problème est liée à la mise en arrêt prolongée de certains réacteurs nucléaires pour maintenance, tandis que d’autres sont suspendus « par précaution », selon EDF. À l’heure actuelle, 16 des 56 réacteurs sont arrêtés, dont certains sont parmi les plus puissants du pays. Le problème est que l’hiver est une période de pics de consommation, en particulier durant les vagues de froid. L’équation se fait alors rapidement : plus de demande, et moins de production à la fois. De quoi faire craindre à certain le black-out, c’est-à-dire une panne de courant étendue.

Pompili black-out électricité

Le black-out, ce n’est pas pour cette année d’après Barbara Pompili.

Voilà pourquoi dimanche dernier, Barbara Pompili invitée de France Info a déclaré être en contact avec les équipes d’EDF sur la question. Elle leur demande de redoubler d’efforts pour remettre en service au plus vite les réacteurs nucléaires qui ne présentent pas de risque et nécessitent simplement une opération de maintenance. Ce qui doit permettre de combler le manque en cas de pic de consommation sur le réseau électrique, évitant ainsi le black-out. En conséquence, elle remercie les techniciens qui doivent se remettre au travail en urgence durant la période des fêtes de fin d’année.

De son côté le transporteur RTE, qui s’occupe de la livraison de l’électricité à très haute tension, estime que les besoins sont en mesure d’être assurés dans les jours à venir. Et de rappeler que plusieurs solutions alternatives existent. Par exemple, certains industriels peuvent passer un « contrat d’effacement ». Cela veut dire que l’État les indemnise contre une coupure d’électricité pendant les périodes de forte consommation. Autre possibilité : baisser légèrement la tension sur le réseau pour plus de disponibilité. Pour le mois de janvier 2022, les prévisions doivent être livrées sous peu.

La situation autour du black-out en résumé :

  • 16 réacteurs nucléaires sont en ce moment à l’arrêt ;
  • durant l’hiver, la consommation d’électricité est plus forte ;
  • en conséquence, des coupures sont redoutées ;
  • la ministre de la transition écologique s’est rapprochée d’EDF pour prendre les mesures nécessaires ;
  • en cas de besoin, des réponses temporaires sont également possibles.
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Le seul black-out remonte à 1978 sur le territoire français

C’est un mot qui peut faire peur, et ce qui va derrière également. Le black-out, c’est tout simplement une coupure inattendue sur toute une partie du réseau électrique, voire son intégralité dans le pire des cas. Ce n’est pas la première fois qu’un tel scénario pointe le bout de son nez. L’hiver dernier, il était déjà question d’un risque en France, mais une fois de plus le nécessaire avait été entrepris, permettant d’éviter le pire. Comme quoi la température du chauffage n’impacte pas que les factures, et peut aussi participer à la mise en péril du réseau.

Union européenne black-out

Les réseaux reliés de l’Union européenne peuvent apporter la solution… ou le problème.

Avec les différentes mesures sanitaires, en particulier les confinements, la consommation n’a cessé d’augmenter depuis le début de la crise Covid-19. Par ailleurs, la maintenance de certaines centrales nucléaires est décalée, car la demande continue même après l’hiver 2020. Ce qui avait poussé RTE à demander aux Français de réduire leur consommation d’électricité. Cependant dans l’histoire de la France, le seul cas de black-out enregistré remonte à 1978. Une époque où les infrastructures étaient bien moins développées qu’aujourd’hui, même si la demande était elle aussi moindre.

Dans de telles situations, seuls quelques services élémentaires, tels que les hôpitaux, sont équipés de générateurs autonomes pour prendre le relais temporairement. Mais à défaut de remise en service rapide, la pénurie d’électricité peut très vite paralyser un État tout entier. Fort heureusement l’Union européenne a son utilité dans ce cas. Les réseaux des différents pays sont interconnectés, et en cas de besoin il arrive qu’ils s’entraident. Ce fut le cas de l’Allemagne en 2019, alors qu’en temps normal le pays est exportateur. La contrepartie de cette connexion, c’est que la défaillance d’un pays peut aussi entraîner des difficultés pour ses voisins directs.

En quoi consiste le black-out et la France est-elle menacée ?

  • le black-out est une coupure de courant généralisée sur toute une région ou un pays entier ;
  • la crise Covid-19 fait peser un risque avec la maintenance de réacteurs nucléaires repoussée ;
  • en France, le dernier cas remonte à 1978 ;
  • les membres de l’UE peuvent venir à la rescousse en cas de besoin ;
  • à l’inverse les difficultés d’un pays peuvent se répercuter sur ses voisins.
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