Energies

Ce lundi 7 mars, le ministre de l’économie Bruno Lemaire s’est exprimé sur le sujet de la hausse des prix de l’énergie. Face aux doutes et aux peurs des français.es, il a réaffirmé la volonté de l’état de soutenir le pouvoir d’achat en France. Pour cela, le gouvernement s’attend à devoir investir 22 milliards d’euros pour faire face à l’inflation. Ces fonds serviront à venir en aide aux ménages les plus modestes, mais aussi à garantir un plafonnement des prix de l’énergie jusqu’à leur retour à la normale. L’État français se dit donc prêt à investir dans de nombreuses mesures de soutiens.

La crise énergétique en Europe frappe le pouvoir d’achat des Français

Depuis plusieurs mois maintenant, la crise énergétique en Europe fait des ravages sur le plan économique. Des défauts d’approvisionnement en gaz ainsi qu’une reprise économique musclée avaient mis à mal, en 2021, le marché de l’énergie en Europe. Ces inconvénients s’étaient superposés les uns aux autres pour constituer ce qui est aujourd’hui une crise de l’énergie au niveau européen.

Conséquences directes : une hausse record des prix du gaz, entraînant une flambée des prix de l’énergie. Réagissant rapidement, le gouvernement a néanmoins su rassurer les Français. Le déploiement presque instantané d’un bouclier tarifaire a ainsi permis de maintenir les prix de l’énergie sous un seuil acceptable.

prix de l'énergie

La hausse des prix de l’énergie en Europe a forcé le gouvernement français à prendre des mesures drastiques pour protéger le portefeuille des Français.

S’exprimant sur le sujet en début d’année, Barbara Pompili, la ministre de la transition écologique, assurait que les prix de l’énergie seraient ainsi stabilisés durant toute l’année 2022. Ces mesures drastiques pour contrer la crise s’assortissaient également d’aides et prime, permettant de soutenir le pouvoir d’achat des Français.

Or, toutes ces mesures ne sont pas sans conséquence. Le ministre de l’économie Bruno Lemaire a pris la parole ce lundi pour revenir sur l’implication de l’Etat dans la crise énergétique. Nous apprenons ainsi que le coût des mesures gouvernementales pour contrer la hausse des prix de l’énergie atteindrait plus de 22 milliards d’euros.

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22 milliards d’euros pour faire face à la hausse des prix de l’énergie

Le chiffre de 22 milliards d’euros a de quoi impressionner. Il représente un trou colossal dans les finances du gouvernement. Bruno Lemaire développe les coûts exacts des mesures de l’Etat. On apprend ainsi que les prévisions sur le gel des prix du gaz évoquent un montant s’élevant à « sans doute 10 milliards d’euros sur l’intégralité de l’année 2022″.

Les prix de l’électricité ont également leur rôle à jouer dans cette facture gargantuesque. Alors que le coût du gel des prix du gaz s’élève à 10 milliards d’euros, le bouclier tarifaire appliqué sur les prix de l’énergie représente « 8 milliards d’euros ». Bruno Lemaire termine enfin ses comptes en rappelant le prix de l’indemnité inflation « 4 milliards d’euros ».

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Les citoyens ne sont pas les seuls à faire les frais de la crise de l’énergie. La hausse des prix de l’énergie impacte également les finances du gouvernement, qui fait des pieds et des mains pour tenter de maintenir à flot l’économie en France. Le pouvoir d’achat des Français semble être le sujet au centre de toutes les préoccupations.

Pour terminer, Bruno Lemaire martèle encore la volonté du gouvernement de venir en aide aux ménages les plus défavorisés. Il promet « une réponse à tous les Français les plus touchés par la crise » en mettant particulièrement l’accent sur des mesures et des aides prochainement mises en place pour « ceux qui en ont le plus besoin ».

Le Président de la République annonce un « plan de résilience économique et social »

Cependant, et malgré toute la bonne volonté du monde, les caisses de l’Etat risquent encore d’accuser le coup (et le coût) de la crise énergétique pendant quelque temps. Les événements récents en Europe, l’invasion de l’Ukraine en tête de liste, promettent de nouveaux déboires économiques. Une nouvelle hausse du prix du gaz est en effet à prévoir.

Le coût des matières premières est également en forte hausse au lendemain de l’invasion de l’Ukraine par les forces Russes. Ce bouleversement historique majeur risque de peser lourd sur le portefeuille des gouvernements comme des citoyens. « On ne répond pas à un tournant géopolitique majeur uniquement en versant un chèque ici ou là » rappelle Bruno Lemaire sur ce sujet.

prix de l'énergie

L’État ne compte pas continuer à dépenser sans compter pour maintenir l’économie à flot : un plan solide sérieux devrait voir le jour prochainement.

L’heure n’est donc plus à la signature de gros chèques. La guerre en Ukraine appelle à de nouvelles mesures, afin de protéger le pouvoir d’achat des Français face à la hausse des prix de l’énergie. Sur ce sujet, le président de la République Emmanuel Macron a ordonné l’élaboration d’un « plan de résilience économique et social ».

Les Français ne sont donc pas au bout de leurs peines. Face à cette crise économique, de nombreux fournisseurs d’énergie mettent d’ailleurs la clé sous la porte, impuissants face à la hausse des prix de l’énergie. C’était le cas de Cdiscount Energie, la semaine dernière, qui annonçait stopper sa fourniture de gaz pour ses 38 000 clients.

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